D’ici 2050, le nombre de véhicules dans le transport de marchandises pourrait tripler selon les experts. C’est un secteur qui représente un tiers des émissions de CO2 en France. Dans un tel contexte, la transition énergétique doit favoriser l’émergence de sources d’énergie plus vertes pour proposer des solutions alternatives aux carburants traditionnels. Différentes pistes sont déjà évoquées et pourraient garantir une mobilité plus économique et écologique.
Le GNV et le Bio GNV : les incontournables de la mobilité écologique
Le gaz naturel pour véhicules (GNV) est aujourd’hui le seul carburant alternatif qui s’avère techniquement opérationnel et intéressant du point de vue des enjeux de santé publique et d’environnement. Ce gaz est reconnu dans le monde comme carburant sous forme comprimée (GNC) ou liquéfiée (GPL) Le GNV est un gaz naturel d’origine fossile tandis que le bioGNV (ou biométhane) issu du biogaz est un carburant gazeux, tous deux majoritairement composés de méthane (CH4). On définit le bioGNV comme la version renouvelable du GNV. C’est un gaz qui présente des possibilités illimitées car il est produit localement.
L’intérêt d’utiliser le GNV au lieu du Diesel et la « diminution de 95% des émissions de particules fines et une baisse d’environ 70% de celles d’oxydes d’azote par rapport à la Norme Euro VI ». Les transports alimentés en GNV présente plusieurs avantages : un bilan carbone inférieur, des émissions sonores qui ne dépassent pas les 72db et un prix plus compétitif que le gazole. C’est une solution incontournable pour diminuer les externalités négatives.
Toutefois, le GNV et le bioGNV souffrent d’un manque d’attractivité du fait d’un réseau de distribution qui reste insuffisant sur l’ensemble du territoire.
Une directive pour le déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs dont le GNV et l’électricité vient d’être publiée par l’Union Européenne ; elle a pour but de minimiser la dépendance des transports au pétrole et d’atténuer l’impact environnemental et prévoit une
mise en place des nouvelles stations GNV d’ici 2025.
Pour bénéficier d’un transport de marchandises de plus en plus décarboné, il est nécessaire de développer une ressource suffisante en biogaz capable de substituer le pétrole. Il faut donc encourager le secteur de production de biométhane.
D’autres alternatives
D’autres solutions telles que le GPL (gaz à pétrole liquéfié) et le bioéthanol tentent de se faire une place sur le marché, même si aujourd’hui le GNV reste la solution pour la majorité de l’opinion.
Le GPL est très diffusé en Europe du Nord et de l’Est mais sa taxation et son surcoût d’installation ont limité sa diffusion. Quant au bioéthanol, fait à partir de betterave, maïs, blé ou encore canne à sucre, sa production destinée au carburant reste très partielle et ne représente que 1% des ventes dans l’hexagone.
La mobilité électrique grâce aux piles à hydrogène à l’avantage d’émettre très peu de polluants, en évitant la combustion dans l’air à haute température. Les véhicules hydrogène ne génèrent à l’usage ni pollution, ni CO2 ce qui permet de réduire de 88% les émissions de CO2 comparées à leur équivalent diesel. Cette solution alternative à la motorisation classique permet d’intégrer les énergies renouvelables dans les transports. Un plan pour le déploiement national d’une infrastructure hydrogène devrait se mettre en place d’ici 2020 mais ce projet reste coûteux.