Le transport de marchandises émet environ un quart du CO2, et 25 à 50% des NOx et particules fines, au coût sanitaire colossal (asthme, allergie, décès). Il participe aussi largement à la congestion des voiries (trafic et stationnement lors de livraison)et génère accidents et bruit constitutifs de lourdes dépenses pour la collectivité.
Le transport de marchandises a donc un impact environnemental, sanitaire et social important, notamment en milieu urbain. . Réduire celui-ci impose de trouver des solutions de livraison en mode « doux ».
La livraison en mode doux est une solution pour une logistique urbaine plus propre et durable grâce à des pratiques et véhicules innovants dont on peut dénombrer quatre modes: les véhicules électriques, le GNV, le vélo et le cargo-cycle. Les camions électriques sont, pour le moment, seulement utilisés en livraisons urbaine et péri-urbaines ; ils remplacent progressivement les VUL au diesel qui sont la grande majorité des véhicules utilisés en ville.
Ces véhicules n’émettent aucun gaz à effet de serre et leur moteur électrique produit peu de nuisances sonores.
Ce mode de livraison dit doux est pour le moment limité aux petits véhicules car la technologie actuelle des batteries ne permet assez de puissance embarquée. Les moyens tonnages en sont, pour le moment, au stade de l’expérimentation.
Les camions hybrides consomment moins de gazole et réduisent ainsi leurs émissions de CO2, mais leur surcoût tarifaire est un frein à leur développement.
Les entreprises opérant de gros volumes de livraisons se sont davantage tournées vers le carburant alternatif de type GNV (Gaz Naturel de Ville).
Ce combustible innovant a des avantages écologiques, sanitaires et économiques : réduction des émissions de CO2 et particules fines, production de deux fois moins de bruit que les moteurs diesel, un coût à la pompe de 50% inférieur à celui de l’essence en moyenne, une meilleure autonomie, et le GNV s’adapte à toutes les flottes de véhicules.
Toutefois, son développement demande un investissement financier important pour adapter les camions à ce carburant et créer des « stations-service » au gaz.
Pour verdir les villes, d’anciens modes de livraison font leur retour, comme le vélo ou ses dérivés. La cyclo-livraison (livraison par vélo) est le symbole de l’éco-mobilité et du respect de l’environnement.
Dans ce cas est utilisé un vélo de type postal équipé de grosses sacoches permettant de transporter des colis équivalent à du courrier. Les coursiers utilisent entre autres des vélos rapides avec des sacs à dos ou des bi-porteurs.
Pour les colis plus volumineux, il est possible d’utiliser un triporteur (caisse à l’avant ou l’arrière) ; le moyen le plus utilisé pour la livraison des colis selon un mode propre est le cargo-cycle qui peut contenir jusqu’à 2m3 de marchandises.
Ces modes de « vélo de marchandises » sont silencieux, réduisent la pollution de l’air, limitent la congestion en ville et sont autorisés en zones piétonnes.
L’adoption de ces différentes réponses à la réduction de l’impact environnemental, sanitaire et sociétal de la logistique urbaine, sans oublier l’amélioration par l’éco-conduite, permettent aux entreprises de répondre aux demandes de participation à l’effort collectif d’amélioration de notre environnement et de notre santé. Reste à vérifier si le consommateur voudra bien accepter d’en payer le surcoût tarifaire et des délais souvent plus longs.