La RSE dans le transport de marchandises

Pourquoi performance économique et performance environnementale sont-elles liées ?

La RSE, Responsabilité Sociétale des Entreprises (également appelée Responsabilité Sociale des Entreprises), désigne la démarche volontaire d’une entreprise ou d’une organisation (RSO) ayant pour but d’inclure les enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux dans la stratégie globale et les activités de l’entreprise. 

 

Dans un rapport d’information, le Sénat a identifié le transport de marchandises comme étant un secteur en croissance continue, mais comme étant également une cause majeure de la dégradation de l’environnement. Ce constat fait, l’institution a choisi de formuler une série de préconisations ayant pour but de réduire l’importance des conséquences environnementales et sociétales de cette filière.

 

Le secteur du transport de marchandises est un acteur clé du développement de la RSE, car il est au cœur des pratiques liées à l’aspect environnemental de la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Ce secteur se situe également en amont-aval de l’activité propre de bon nombre d’entreprises d’achat/de ventes de biens, et représente la majeure partie de leurs émissions de GES.

 

Le transport est responsable de 31 % des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) en France et le transport routier est en cause pour 94 % des émissions du secteur du transport, donc la quasi-totalité. En 2010, la norme ISO 26 000 voit le jour et présente aux entreprises des lignes de conduite pour fonctionner de manière socialement responsable.

 

Inclure la RSE dans la politique d’une entreprise, c’est faire le choix d’allier la performance économique et la croissance de celle-ci dans une stratégie plus large ayant pour but la mise en place d’un plan d’actions dont les retentissements positifs sur la société et l’environnement se feront sentir à moyen ou à long terme. Ce plan d’actions comprend l’adoption d’un certain nombre de bonnes pratiques et d’innovations pensées dans le but de s’engager dans une démarche de développement durable.

 

En 2013, le Premier ministre installe la Plateforme RSE au sein de France Stratégie ; cette plateforme nationale d’actions globales est une instance de concertation qui regroupe les administrations compétentes, les organisations représentant les entreprises et le monde économique, les organisations syndicales de salariés, des représentants de la société civile et de la recherche, et comprend parmi ses membres un député et un sénateur.

En quoi consiste la responsabilité sociétale des entreprises ?

 

Définition 

La Responsabilité sociétale des entreprises concerne toutes les entreprises, de tout type, et peut prendre des formes multiples en fonction des objectifs visés. Elle est définie par la Commission européenne comme l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales liées à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes.

Définition de la politique RSE : la mise en place d’une politique de Responsabilité Sociétale d’une Entreprise désigne les choix pris par l’entreprise pour limiter l’incidence négative et maximiser l’incidence positive de son activité sur son environnement et sur la société, le tout en restant économiquement performant. Souvent perçue comme limitée à la notion de développement durable, elle est en réalité bien plus large. 

Les actions en la matière peuvent prendre en compte plusieurs catégories : 

  •  L’environnement (les questions environnementales sont portées par les normes et pratiques en termes de développement durable)
  • Les Droits de l’Homme (concerne notamment le respect des droits des collaborateurs et salariés, en vertu de la loi française et européenne)
  • Les relations et conditions de travail (concerne notamment les salariés, collaborateurs ainsi que les différentes parties prenantes de l’entreprise)
  • La loyauté des pratiques (envers la concurrence et les clients)
  • Les questions de communautés et le développement local (portent sur les conséquences de l’activité de l’entreprise sur son environnement proche)
  • Les questions relatives aux consommateurs (portent sur les moyens mis en œuvre pour la gestion des besoins des consommateurs, notamment la qualité des informations qui leur sont transmises)
  • La gouvernance de l’entreprise

Ces catégories permettent de traiter un ensemble de problématiques propre à l’activité de chaque entreprise. L’entreprise qui choisit de développer sa politique RSE est libre de définir les points lui permettant de réduire son incidence négative sur son environnement et ses parties prenantes, pouvant désigner les clients, fournisseurs, partenaires, collaborateurs, actionnaires, riverains, pouvoirs publics, entre autres. De la même manière, elle est libre de choisir les éléments qui lui permettront d’avoir une incidence positive sur ceux-ci. 

Le choix des domaines de la RSE sur lesquels l’entreprise choisira de performer, peut être guidé par plusieurs éléments. En voici quelques exemples : 

  • Le soutien d’une cause par conviction
  • La cohérence avec l’image de l’entreprise
  • Les problématiques spécifiques à l’entreprise, et/ou aux parties prenantes
  • Les problématiques régionales et/ou spécifiques à une conjoncture particulière
  • L’adéquation avec une volonté de croissance économique

Pour les entreprises, s’impliquer dans la RSE peut constituer le cœur de l’identité de la marque, tout comme elle peut aussi être un plus, à communiquer aux parties prenantes, la rendant plus attractive.

Pour les entreprises, cette politique est un nouveau paramètre à définir afin de rester compétitif et performant. Dans le cas de certaines organisations, s’adapter à la RSE nécessite de revoir profondément le business model établi jusqu’alors : c’est le cas lorsque l’activité de l’entreprise repose sur l’utilisation de ressources polluantes notamment.

 

Que comprend la norme ISO 26 000 ?

Publiée en 2010, la norme ISO 26 000 est le premier standard en matière de RSE. Ce document normatif est le fruit de 5 ans de réflexion sur lequel 99 pays ont travaillé.

Il s’agit d’une norme internationale décrivant les principes et les thèmes que peuvent couvrir l’engagement RSE d’une entreprise ou d’une organisation. Ce document n’est pas contraignant, mais il s’agit plutôt d’une ressource donnant les lignes directrices nécessaires à tout acteur souhaitant développer une stratégie plus responsable.

 

 

La RSE du transport de marchandises peut-elle devenir un vecteur d’amélioration des richesses créées ?

 

Dans le domaine du transport de marchandises, la démarche RSE vise à la fois une amélioration de la qualité des richesses créées, tout en minimisant les nuisances générées. 

Pour le transport, cet engagement éco responsable vise à réduire : 

  • L’impact sociétal (définition de pratiques visant à bonne utilisation des infrastructures et à une réduction des nuisances générées)
  • L’impact social (accident, congestion, dumping)
  • L’impact environnemental et sanitaire (émissions de CO2/GES et de particules, NOx, SOx)

En France, l’obligation de publication d’un rapport annuel RSE (déclaration de performance extra-financière) est une disposition issue de la Loi Grenelle 2 de 2010. Cette loi détermine les objectifs du gouvernement au sujet des problématiques environnementales en France, elle impose un code de conduite de développement durable pour toutes les entreprises, de la PME aux grands groupes. 

Concernant le transport, cette loi a notamment pour objectif de développer des modes alternatifs à la route pour le transport de marchandises. 

C’est dans la volonté de simplifier la démarche et de faciliter le recueil des données par les chargeurs que TK’Blue a développé un indice spécifique TK’RSE ; il reprend les enjeux et les priorités du référentiel RSE Logistique publié par le Ministère des Transports en septembre 2018, et les interprète dans le cadre d’un indice agrégé représentatif du degré d’engagement RSE des transporteurs, sans qu’ils n’aient besoin de structurer seuls cette démarche.

 

Des enjeux transport prioritaires pour une performance durable

Concernant les chaînes logistiques et le transport de marchandises, il est possible d’identifier des enjeux prioritaires tels que :

  • La réduction des nuisances les plus importantes pour les riverains, en l’occurrence : les particules, NOx, SOx, le bruit, la congestion routière et les accidents que l’on désigne communément comme les « externalités négatives du transport ».
  • L’amélioration de la performance des entreprises : ponctualité et qualité des services de transport.

La chaîne de transport a l’avantage de voir liées à la fois son efficacité et la diminution de son empreinte environnementale (notamment, l’empreinte carbone transport) et sociétale, dépendant des mêmes facteurs : 

  • La qualité du matériel et des équipements
  • Les ressources utilisées
  • La formation du personnel

Ces facteurs ont notamment l’avantage d’avoir des conséquences sur d’autres domaines, tels que la marque employeur, ainsi que la confiance des parties prenantes grâce à une communication RSE claire. 

 

Reporting carbone : le scope 3, grand oublié des entreprises

Bon nombre d’entreprises suivant les principes de la RSE choisissent de calculer leur empreinte carbone via la création d’un bilan carbone afin de l’inclure dans leur reporting RSE. Ces entreprises ont tendance à se focaliser sur les informations des scopes 1 et 2, oubliant ou traitant superficiellement le scope 3, qui concernent toutes leurs émissions indirectes. 

Définition du scope 3 : Le scope 3 désigne toutes les émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités d’une société qui ne sont comptées ni dans le scope 1 ni dans le scope 2, ayant des relations directes, en amont ou en aval, avec l’activité de cette société. Ce scope peut notamment concerner l’acquisition d’une matière première, les moyens mis en œuvre pour son acheminement, les transports générés, ou encore la gestion mise en place pour les produits en fin de vie.

Cet « oubli » fausse considérablement les rapports finaux, surtout en ce qui concerne le poids en GES de l’entreprise.

Fort heureusement, le décret 2022-982 impose enfin la prise en compte du scope 3 dans les Bilans GES, et donc impose la mesure précise des émissions de GES des opérations de transport décidées par l’entreprise.

Dans le but de faciliter la récupération de ces informations, TK’Blue dispose d’un annuaire des transporteurs, répertoriant l’ensemble des transporteurs référencés par l’entreprise. Cet outil donne accès aux informations de labellisation RSE et indice GES de chaque transporteur et permet de comparer leurs performances selon de nombreux critères.

 

 

Les bénéfices d’une démarche RSE pour le transport routier et la logistique

 

La RSE du transport routier : durable et facilement mesurable 

Les entreprises de transport de marchandises sont de plus en plus incitées et motivées à poursuivre une démarche RSE, se montrant attentives à la qualité des carburants utilisés (moins de soufre, moins d’oxydes d’azote), à la mise en place de nouvelles technologies moins polluantes, moins consommatrices et moins bruyantes. Concernant l’impact RSE du transport routier, les conséquences sur la vie des riverains sont considérables, immédiates, et ne doivent donc plus être négligées.

 

La RSE dans la logistique : des enjeux pour l’avenir

La logistique tient une place centrale dans notre économie, celle-ci étant basée sur l’échange d’informations, de biens et de services.

En France, la logistique représente 10 % du PIB et 1,8 million d’emplois, ce qui fait de cette filière un acteur majeur des transitions numérique, écologique et énergétique.

En ce sens, dès 2016, le gouvernement a choisi de mettre en place la stratégie nationale « France Logistique 2025 », projet mettant à contribution la filière ainsi que les services de l’État autour de cinq grands axes :

  • Faire de la plateforme logistique France une référence mondiale en encourageant la dynamique logistique sur tout le territoire ;
  • Développer le capital humain et faciliter la visibilité de l’organisation logistique ;
  • Faire de la transition numérique un vecteur de performance logistique ;
  • Utiliser la logistique comme levier de transformation des politiques industrielles et de transition énergétique ;
  • Instaurer et animer une gouvernance intégrée de la logistique.

La création de ce référentiel permet aux acteurs de la logistique sensibles à ces questions de bénéficier de lignes directrices claires afin de mettre en œuvre les changements nécessaires au sein des entreprises, et ainsi de prendre une certaine avance sur la concurrence française, européenne ou mondiale à l’horizon 2025.

 

 

TK’Blue, partenaire de la labellisation et de certification des acteurs du transport

 

Dès 2012, TK’Blue s’est engagée auprès des chargeurs, des transporteurs et des donneurs d’ordre afin de leur apporter des solutions fiables pour la création et le partage des reportings annuel demandés dans le cadre du décret 2011-1336 (puis 2016-1138). Ces reportings obligatoires pour les prestataires de transport doivent informer leurs clients de la quantité de Gaz à effet de serre (GES) émise lors du transport exécuté pour leur compte

Simultanément, TK’Blue s’est aussi  engagée auprès de ces derniers en leur proposant des outils toujours plus précis de mesure de leur impact environnemental et sociétal. Depuis, la notation TK’Blue demeure en adéquation avec chaque nouveau décret portant sur la performance éco responsable des acteurs de la supply chain, prenant en compte les mesures des émissions de CO2/GES, mais également toutes les externalités négatives générées par le transport : émissions de particules, NOx, SOx, bruit, congestion, accidents.

Sur la base des enjeux du référentiel RSE Logistique et des priorités fixées par le Ministère en 2018, TK’Blue a mis en place sur sa plateforme un nouveau service permettant de recueillir auprès des transporteurs et au travers d’un questionnaire en ligne :

  • Les réponses documentées à des questions associées à un barème couvrant tous les enjeux du référentiel RSE applicables aux transporteurs voulus par le Ministère.
  • Les informations déjà disponibles au sein de la plateforme TK’Blue valorisantes au regard de certains enjeux du référentiel RSE logistique (indices techniques et environnementaux des flottes de véhicules, TK’T et TK’GES) : les transporteurs peuvent compléter en ligne leurs données relatives à ces indicateurs et valorisent ainsi leurs actions déjà entreprises en termes de RSE pour le changement climatique, l’énergie et la pollution de l’air par exemple ;

Sur la base des informations recueillies, et des 3 indices associés aux différentes priorités ministérielles, sont calculés un indice global RSE : le TK’RSE.

L’indicateur TK’RSE est présenté sous forme d’une « matrice de matérialité » simplifiée indiquant les pourcentages des actions réalisées selon le barème pour chaque type d’enjeu (par priorité) et au global :

Ce nouveau service permet de mettre à la disposition de tous les transporteurs un outil simple harmonisé, basé sur des questions relatives aux actions réalisées plutôt que sur les enjeux eux-mêmes.

L’indice calculé selon un barème TK’Blue validé par son Conseil scientifique européen permet d’agréger les résultats pour un chargeur ayant recours à plusieurs entreprises de transport.

 

Les solutions proposées par TK’Blue permettent aux acteurs du transport d’allier la performance environnementale et la performance économique grâce aux outils de mesure, d’analyse et de valorisation pensées pour les chargeurs, les transporteurs et les donneurs d’ordres et la proposition constante de sources de progrès.