Le secteur du transport est l’un des principaux contributeurs au changement climatique par ses importantes émissions de CO2. Seul, le mode ferroviaire peut prétendre à une empreinte environnementale réduite.
Or, un peu endormi sur ses lauriers «CO2», le fret ferroviaire n’a jamais vraiment mis en avant ses autres atouts environnementaux et sociétaux.
Par exemple, le Grenelle de l’environnement en 2007 a incité la SNCF à mettre en place un vaste plan pour « un nouveau transport écologique de marchandises», mais se contentant de valoriser uniquement les avantages CO2.
La sur-performance environnementale du ferroviaire est pourtant au moins aussi intéressante en matière d’émissions de particules fines, de risques d’accident ou de congestion du trafic. Elle devrait être mise plus en avant. Ne serait ce que pour les particules, un rapport du Sénat évalue cette pollution à plus de 100 milliards d’euros par an pour l’Etat français et l’Organisation Mondiale de la Santé à 1469 milliards d’euros les coûts des maladies et des morts prématurées liés à la pollution de l’air en Europe.
Par ailleurs, l’avantage CO2 du ferroviaire va continuer à diminuer tant les autres modes font des progrès pour réduire leurs propres émissions. Ses autres atouts écologiques doivent être désormais valorisés.
La performance éco‐environnementale de la supply‐chain dépend de l’organisation logistique, de la qualité des matériels, des équipements, et du niveau de formation des personnels. C’est en chiffrant précisément le coût sociétal des externalités du transport que seront trouver les financements de sa modernisation, dont le fret ferroviaire pourrait être un des grands vainqueurs.